Passage de grades 22 mars 2003, Strasbourg

Les résultats pour le Karatedo :

ont été reçus au Shodan Karatedo :

LAIRIN Christophe (Braine l'Alleud), MERTENS Roger (Halle), WEIDLICH Constanze (Ingolstadt)

ont été reçus au Nidan Karatedo :

GRAD Richard (Ingolstadt), RIEDER Bruno (Weiden), SCHULTKA Norbert (Kahl). 

ont été reçus au Sandan Karatedo :

RAAB Roland (Weiden), SASSI Moreno (Kahl).

a été reçu au Yondan Karatedo :

CALLEGARI Alexander (Traunstein).

Les résultats pour le Kobudo :

ont été reçus au Shodan Kobudo :

BONDORF Stefan (Füssen), COUSINIE Bernard (Sabi Aka), Fournier Patrice (Sabi Aka), GOSSLER Thomas (Füssen).

a été reçu au Sandan Kobudo :

SCHEINER Franz (Wurzburg).

Les jury d'examen, sous l'autorité de Sensei R.Habersetzer, 8è Dan, étaient composés comme suit :

  • pour le Karatedo :

HAUWERT Alex, Président,  LANG Silvia, 3e Dan,  SIVY Christophe, 3e Dan (Jury pour les 1er et 2e Dan Karatedo), et FAIEFF Jacques, Président, WAFFLARD Marc, 4e Dan, LANG Wolfgang, 4e Dan (Jury pour les 3e et 4e Dan Karatedo).

  • pour le Kobudo :

FAIEFF Jacques, Expert, 6e Dan, HAUWAERT Alex, Expert, 5e Dan,  HUEBNER Siegfried, 3e Dan,  GOETZ Helmut, 3e Dan.

Les prochains passages de grades du C.R.B. sont déjà programmés

le 11 mars 2004 à Baie Comeau (Canada)
et le 27 mars 2004 à Bruxelles (Belgique).

 

Stage Kata du 23 mars 2003, Strasbourg

Sensei Habersetzer introduisit le traditionnel STAGE KOSHIKI-KATA, réservé aux Yudansha et Ikkyu du "Centre de Recherche Budo", par une courte communication destinée, annonça-t-il, à rappeler le cœur du sujet qui allait être abordé. A savoir la compatibilité que tout pratiquant sincère, et concerné par sa pratique, doit rechercher entre ce concept, connu,  de "trésor infini" qu'est un ancien Kata, et le concept d'arme, une autre considération, incontournable, qui a été à l'origine des techniques du même Kata ... Car en quoi la pratique d'une (ou avec une) "arme" peut-elle être "précieuse" ...? Si celle du Karatedo dans un Dojo doit garder un sens, il est indispensable de trouver une réponse, en conformité avec le souci d'une civilisation dont l'objectif est (du moins, devrait être ...) de se rapprocher toujours davantage d'un statut de paix. En Français et en Allemand, passant à son habitude et très naturellement d'une langue à l'autre (les karatékas allemands de l'association constituent un bon tiers des effectifs, et souvent la moitié des présents en stages), Sensei donna sa version : le Kata est "précieux" non à cause des techniques qu'il aligne ("l'arme"), mais parce qu'il pointe aussi sur un état d'esprit, un comportement, et un contrôle de la force de riposte potentielle. Le problème est que la majorité des pratiquants se concentre sur l'un ou l'autre seulement du contenu d'un Kata. Ce qui en déséquilibre le sens, la pratique, la justification ... Si les Kata véritablement anciens (Koshiki-kata) se révèlent souvent obsolètes quant au contenu de certaines de leurs certaines séquences de combat, leur "préciosité" se trouve bien davantage aujourd'hui dans leur vocation de guides pour un comportement qui honore l'être humain responsable : même confronté à une violence extérieure, celui-ci saura ce qu'est le contrôle de son "arme". Ne serait-ce que sur ce point, le Kata ancien doit être transmis, encore et encore, comme un tissu éducatif ... Le Kata reste bien la colonne vertébrale de tout art martial authentique.

Laissant les stagiaires à une réflexion ainsi initiée, le Président du CRB enchaîna sur trois Kata classiques : Happoren-no-kata, bien sûr, devenu incontournable dans l'association, puis retour détaillé sur Aragaki-no-Sochin, déjà étudié il y avait un an, enfin Chibana-no-Passai, également de la branche Kobayashi. La reprise d'un travail de fond largement apprécié car rendu nécessaire par le temps qui passe et qui érode, ici et là, bien des certitudes pour en créer d'autres, le tout aboutissant parfois pour l'un ou l'autre à de bien curieuses variantes du Kata d'origine ...

Mais les 65 stagiaires rassemblés ce matin là sur les Tatami du Dojo d'Eschau eurent, en conclusion inattendue, une autre, réelle, surprise: la première démonstration par Sensei Habersetzer du "Tengu-no-kata" qu'il vient de créer, 29 ans après ses "Kumite-kata" ... Il ne s'agit en aucun cas (et là est la vraie originalité de cette création, puis de son officialisation longuement différée) d'un Kata de combat de plus, alignant des techniques dans un ordre que l'on pourrait d'ailleurs multiplier à l'infini, mais d'un "Kata du comportement", c'est à dire qui témoigne en premier lieu d'une attitude intérieure lors de la prise de contact avec une violence extérieure. Tengu-no-kata est bien, dans la démarche même comme dans le contenu qui lui donné, un lien entre l'ancien et le moderne, la preuve qu'une "Tradition" peut rester "vivante" en intégrant des éléments pris dans l'expérience contemporaine. Une démonstration toujours chère au cœur du Sensei, et qu'il tenait encore une fois à illustrer d'une façon conforme à la tradition d'une école. Une manière d'en faire prendre acte à tous ceux qui en assureront la transmission. Dans l'histoire du "Centre de Recherche Budo", et sans doute plus encore dans celle de "l'Institut Tengu", ce matin là à Eschau a sans doute marqué une date que l'on retiendra ...

(Voir la présentation de "Tengu-no-kata" à la rubrique "Institut Tengu")

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